L’apéritif des faibles

DESCAMPS David

&

 

Le narrateur, apprenant le suicide de son ami Dino, se rend dans les Flandres chez la mère de celui-ci, qui lui confie les écrits de son fils. Au fil des photos et des « petits carnets noirs », il se remémore leur vie étudiante des années quatre-vingt-dix, toutes de débauche, d’alcool, de sexualité anarchique, et la chute inexorable de son ami, son autodestruction programmée. Héritier insouciant, charmeur, fêtard, impulsif, toujours entouré de groupies, Dino n’a plus supporté cette vie dissolue.

 

L’auteur, dans ce premier roman, décrit avec force détails ces Flandres obscures peuplées de gens écrasés par le pouvoir des mères et « abrutis par des décennies de conservatisme catholique », ce qui leur donne un caractère mauvais, mécréant et mesquin. Il restitue l’atmosphère pesante, glauque dans laquelle vivent ces gens soi-disant bornés qui s’épient les uns les autres. La pensée du héros est parfois décousue, ses phrases très longues font perdre le fil du récit, ses jugements sont à l’emporte-pièce, son vocabulaire souvent relâché.