L’Année du mensonge

GUELASSIMOV Andreï

Nous sommes en Russie à l’époque Eltsine. Sergueï, dix-sept ans, vit devant son écran d’ordinateur. Son père est riche, sa mère est partie, il est amoureux de Marina, sosie d’Audrey Hepburn. Pour le sortir de ses fantasmes, le père engage Mikhaïl, chômeur, avec mission de lui apprendre la vraie vie: les filles, l’alcool… Cet étrange professeur s’acquitte trop bien de sa tâche, voici les deux garçons mêlés, dans le sillage de Marina, à une faune hétéroclite: jeunes comédiens, grands et petits délinquants. Un kidnapping, des coups et blessures sans nombre, tel est le résultat des combines et des mensonges issus de l’imagination délirante de Mikhaïl.

 

Dans une écriture résolument moderne, faite de flashes, pratiquant une dérision souvent caustique, l’auteur dresse un tableau coloré d’une jeunesse violente et déboussolée, où l’on ne rêve que dollars et belles voitures. Pourtant, au bout du compte, fleurissent des sentiments sincères. Marina élève son petit frère avec tendresse et s’attache à Mikhaïl. Parviendront-ils à former un couple stable dans ce chaos ? Avec Fox Mulder a une tête de cochon et autres nouvelles (NB avril 2005) l’auteur explorait déjà cette société d’une grande dureté.