L’année de l’éclipse

LA GENARDIÈRE Philippe de

Professeur de philosophie, Basile est en arrêt de travail depuis que sa femme et sa fille l’ont quitté un an plus tôt. D’où une profonde déprime qui lui fait haïr le monde entier. Il remplit son temps en soliloquant à haute voix du haut de son balcon, en se lamentant sur son essai jamais terminé sur l’éclipse actuelle de la pensée, en errant dans Paris à la recherche de contacts humains, en retrouvant chaque semaine son psychiatre. Voilà qu’au Jardin des Plantes, son chemin croise celui d’une Iranienne, vingt-cinq ans plus jeune, chanteuse d’opéra, dont l’appétit sexuel lui redonne goût à la vie, à la musique, à son essai philosophique, aux autres.  Cette crise classique du quinquagénaire se veut flamboyante. Par la réflexion qu’elle pose sur l’avenir de l’humanité que médias et argent ont transformé en un monde de « pain et de jeux ». Par l’hymne à la fusion des corps, à la musique, à la beauté, avant tout celle de la femme et de son sexe, source de toutes les extases. Par son écriture au phrasé exubérant, ne s’arrêtant jamais. Un roman philosophico-érotique que ses longueurs et de ses répétitions ne privent pourtant pas de souffle.