L’ange de Montague Street

GREEN Norman

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AnnĂ©es soixante-dix. Brooklyn, le quartier italo-maffieux, l’East River noire de ses noirs secrets, les capos caricaturaux, leur langage violent, ponctuĂ© de mĂ©caniques « putain merde ». La loi du genre ? SensibilitĂ©s pulsionnelles, insensibilitĂ©s sans scrupule, rapport Ă  Dieu infantilement superstitieux, poches de costumes rayĂ©s gonflĂ©es de « Smith & Wesson ». On dĂ©gaine facile, d’une « Lincoln » silencieuse aux vitres fumĂ©es : c’est la justice du lieu. Pas nĂ©gociable. Un roman sur la maffia ? Pas seulement.

 

Car l’auteur peuple le milieu de figures singuliĂšres : pochard clochard, paumĂ© imprĂ©visible, cinglĂ©e pathĂ©tique, inventeur inclassable, femme Ă©nigmatique
 Silvano, vĂ©tĂ©ran du Vietnam, petit-fils de Dom le parrain sanguinaire, revient au pays, investi d’une mission hautement dangereuse : retrouver son frĂšre Noonie le gentil dĂ©bile. Le venger ? Silvano enquĂȘte. Silvano rencontre. Son lourd passĂ© l’a bouleversĂ©, remaniĂ©. On « entend » cette empreinte : il parle « ailleurs ». Pour complexifier le personnage, Norman Green manipule habilement langue et rythmes
 Nous entraĂźne-t-il dans une chute ? Une rĂ©demption ?