L’amour propre

AUROY Olivier

Dans un trĂšs chic hĂŽtel particulier du XVIIe arrondissement de Paris, Waan la mĂ©tisse thaĂŻlandaise, Katia la Russe et LeĂŻla la Marocaine dispensent des massages Ă  des hommes triĂ©s sur le volet : ministres, hommes d’affaires, riches Ă©trangers. Elles sont placĂ©es sous la fĂ©rule de Madame Zhou et sous la protection de Monsieur Victor, ancien associĂ© du pĂšre de Waan dans un commerce de pierres prĂ©cieuses, mort mystĂ©rieusement quand elle avait douze ans. La jeune femme recherche les raisons de ce drame.  Olivier Auroy (Au nom d’Alexandre, NB mars 2016) nous introduit dans l’univers trouble des salons de massage oĂč les puissants de ce monde, esclaves de leurs dĂ©sirs, se retrouvent nus dans leur faiblesse. Mais les trois jeunes femmes, instruments de ces dĂ©sirs, conduites Ă  de telles extrĂ©mitĂ©s par les vicissitudes de leurs existences, sont vivantes, attachantes et Ă©mouvantes dans leur complicitĂ© et leurs espoirs innocents. EspiĂšgles parfois, elles prennent du recul face Ă  la cruditĂ© des exigences masculines dĂ©voilĂ©es sans faux-semblants par le romancier, d’une Ă©criture toute en finesse. Un style vif, impertinent et colorĂ© s’adapte aux diffĂ©rentes situations et la fin ambiguĂ«, un peu convenue, montre bien que l’intrigue n’est qu’accessoire !    (A.Be. et Maje.)