L’amour nègre

OLIVIER Jean-Michel

Au bout d’une route africaine défoncée se trouve le village de Moussa, le petit « nègre ». Il y mène une vie libre avec son père et ses dix mères, ponctuée par les visites de militaires ou de touristes, jusqu’au jour où un couple de vedettes hollywoodiennes l’adopte. Désormais Adam habite dans leur hacienda de Los Angeles, dans un monde flashy et superficiel où il retrouve Dave, le petit malawite de Madonna, les enfants adoptés de Brad Pitt et Angelina Jolie… Pourri, gâté, il accumule les sottises avant d’être adopté à nouveau par le clone de Georges Clooney… Ses tribulations s’achèvent à Genève où il devient le disciple d’un marabout medium, escroc, pour qui il pratiquera l’amour nègre, « la danse du bambou ».

 

L’écrivain suisse, Jean-Michel Olivier, dont le dernier livre analysé, La Mémoire engloutie (NB décembre 1990), n’avait pas séduit, signe un livre superficiel digne d’un magazine people où les paillettes, ragots et noms de marques font l’essentiel de la trame. L’itinéraire de cet enfant africain ballotté de-ci de-là aurait pu émouvoir s’il avait été traité avec moins de caricature et de sexe. Seul le chapitre de la vie au village a un peu d’intérêt.