La vie en douce

NORDHEIM Sylvie

Printemps 1936. Marie, couturière pour un fabricant d’écrans de cinéma, vit à Paris avec José, un ouvrier d’origine espagnole, et Malou, sa fille de quinze ans, née d’une aventure éphémère. La jeune femme a épousé José pour donner un père à sa fille, mais, restée amère et blessée, ne parvient pas à l’aimer. Elle est également réticente à ce que Malou devienne institutrice. La rencontre avec un jeune et beau peintre d’enseignes parviendra-t-elle à lui redonner goût à la vie et au bonheur ?

 

L’auteure restitue par petites touches, avec habileté, la vie de l’époque chez les gens de condition modeste, avec les frémissements des temps nouveaux, la radio qui s’invite dans les foyers, le succès grandissant du cinéma. En toile de fond, un climat social troublé entre les espoirs et l’agitation du Front populaire et les échos inquiétants de la situation en Espagne. Le livre donne un aperçu de la condition féminine des années trente, de la culpabilité liée à une naissance hors mariage. La narration, vivante, un peu trop appuyée parfois, épouse les points de vue des personnages. Le manque d’originalité de l’intrigue est compensé par l’intéressant parallèle entre le déroulement de l’histoire et les aventures romanesques.