La Véranda

ALEXIS Robert

Assis dans un train qui l’emmène vers l’Orient, un vieil homme se laisse aller à la rêverie. Riche héritier, sans autre fonction que de distraire ses goûts d’esthète, il a pratiqué l’errance et la drogue. Ainsi a été formée son âme, gouvernée par les songes et toujours à la recherche d’une Réalité, autre. La maison avec véranda, entrevue aux environs de Salzburg, et Alicia, la noble comtesse qui la lui a offerte, sont-elles le fruit de son imagination, mise en branle par le paysage ? Et cet homme étrange à son chevet dans une chambre, qu’il reconnaît, sans pouvoir le nommer, qui est-il ?  Dans un style recherché, l’auteur soulève, sans les disperser, les voiles d’un passé improbable inscrit dans un espace hors du temps. À l’instar des Romantiques allemands, il imagine un héros en proie aux chimères et à l’exotisme, fasciné par l’ailleurs, exalté par le mystère et le fantastique… Un pastiche nervalien, ce roman onirique, symboliste dans son écriture, passéiste dans son inspiration ? Pour trancher, il faudrait savoir franchir les frontières énigmatiques du récit.