La tête haute

LAMBERT Emmanuelle

Jean, la quarantaine, est écrivain ; il devient parfois écrivain public pour recueillir les propos de ceux qui ne savent pas écrire. Il est chargé par la petite-fille de Betty, de transcrire le récit de sa vie. Native d’Alger, Betty, désormais âgée de quatre-vingt-quinze ans, vit à Marseille et est fière de raconter sa petite vie : son arrivée en France, ses débuts dans un Monoprix et la lumière du sud. Ce travail d’écriture amène Jean à faire de multiples rencontres. Pour son troisième court roman (Un peu de vie dans la mienne, NB février 2012) l’auteur aborde la vieillesse sous l’angle de souvenirs ponctuels. Elle dresse le portrait de femmes de plusieurs générations, grand-mère, mère, petite-fille qui sont davantage esquissés que fouillés. Le récit non chronologique est bâti avec des changements abrupts de personnages sans transition et sans chapitre. Si quelques descriptions sont soignées et une certaine atmosphère du quotidien bien rendue, la langue est ordinaire et les dialogues schématiques. L’ensemble est banal.