La soupière magique

PALMER Becky

Ruth et sa soeur Annie explorent un vide-grenier ; à la dernière minute, Ruth déniche une soupière, une soupière magique, la prévient la vieille marchande ; il suffit de dire « chauffe, soupière chauffe, et le plat désiré apparaît. Pour… » mais Ruth a déjà filé. Le soir même, elle prononce la formule magique, mais de la soupière sort un flot continu de semoule épaisse, gluante, bouchant l’évier, les toilettes, envahissant l’appartement, inondant le quartier. Comment retrouver la marchande dans cette mer visqueuse ?

 

Les caractères bien dessinés, les disputes et connivences fraternelles, criantes de vérité, mettent en joie dès les premières pages. Le trait est net et rapide, les dialogues vifs. La mise en page, inventive, utilise aussi bien la division en cases que la pleine page. Le texte inspire le dessin ; quand les fillettes s’imaginent sorcières, aussitôt l’image les transforme. L’invention de la mer de semoule provoque des scènes drolatiques, et le flegme très britannique des sinistrés en bateau rappelle les origines de l’auteure.