La Solution finale : Roman d’énigme

CHABON Michael

Dès les premières pages, le récit plonge dans un univers de mystère et d’étrangeté : un très vieil homme (ancien détective), reclus chez lui, aperçoit par sa fenêtre un petit garçon longeant la voie ferrée, un très beau perroquet perché sur son épaule. Il l’interpelle, l’enfant semble muet, l’oiseau lui répond par une série de chiffres énoncés en allemand. En fait, ils ont été tous deux recueillis par des voisins, à la fin de la guerre, en Angleterre. Pas un son ne sort de la bouche du gamin, seul l’intelligent volatile bavarde, récite des poèmes ou chante d’une voix féminine merveilleuse, toujours dans la langue de Goethe. La brutale disparition de l’animal, suivie d’un meurtre, va déclencher une enquête finement menée, qui éclairera partiellement l’attachement exceptionnel des deux amis.

 

Le titre ambigu du livre illustre la subtile hésitation de l’auteur entre « élucidation et invention », oscillant entre roman « d’énigme » et roman policier. L’écriture est alerte, souvent pleine d’humour malgré la gravité du sujet. Poignant.