NoĂ«l 1942, des voyageurs sont bloquĂ©s par la neige dans une auberge de Transylvanie. Parmi eux Z, musicien cĂ©lĂšbre, mystĂ©rieusement absent de la scĂšne internationale depuis trois ans. Avant de disparaĂźtre Ă nouveau il se confie Ă un des clients qui, quelques mois plus tard, hĂ©rite d’un manuscrit de l’artiste, rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ©. Il entreprend de le publier.
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La Soeur (1946) est le dernier roman de SĂĄndor MĂĄrai publiĂ© en Hongrie avant l’errance de l’Ă©crivain en Europe puis aux Ătats-Unis. AprĂšs une premiĂšre partie plus anecdotique, l’auteur (Le miracle de San Gennaro, NB dĂ©cembre 2009) dĂ©veloppe ensuite, Ă travers le personnage de Z, une longue rĂ©flexion sur la maladie : ses causes quelquefois inexplicables, la relative impuissance des mĂ©decins, les rapports du patient Ă la douleur et Ă ses soignants. S’y glissent une interrogation sur la complexitĂ© des relations homme/femme, amoureuses ou amicales, et une recherche sur le sens de la vie, le rĂŽle de Dieu et la violence des hommes. Une vision dâensemble plutĂŽt sombre, qui concerne l’ĂȘtre ordinaire autant que l’artiste, oĂč la dĂ©sespĂ©rance est rachetĂ©e par des lueurs de gĂ©nĂ©rositĂ© et d’abnĂ©gation. Un rĂ©cit d’une grande qualitĂ© littĂ©raire.
