La scierie

ODIJA Daniel

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La Pologne profonde au lendemain de la chute du communisme. Autour de la morne cité construite pour les travailleurs de la coopérative agricole d’État, s’étendent les champs de céréales ou de fraises que borde une forêt dense, encore inexploitée. Josef Mysliwski, paysan fruste mais rusé, dur à la peine et âpre au gain, décide de s’enrichir… Quand sa première expérience, un élevage de renards, périclite, il s’attaque à cette « maudite forêt qui lui donne le vertige ». Fort des transformations économiques du pays, il emprunte auprès des banques et installe une scierie, affaire juteuse et prometteuse d’emplois. Mais grossièrement abusé par un représentant peu scrupuleux, Josef, acculé à la faillite, incendie sa scierie.

 

Avec en toile de fond la campagne polonaise poétiquement décrite et autour de cette « success story » inaboutie, Daniel Odija tisse de pathétiques destinées individuelles, campe avec une justesse empreinte d’une grande sensibilité une multitude de personnages, quelquefois burlesques, souvent émouvants. L’évocation à la fois réaliste, voire naturaliste, poétique, parfois fantastique d’une certaine Pologne d’aujourd’hui rend ce récit attachant.