La Sage-femme

KETTU Katja

1944. La Finlande est alliĂ©e au IIIe Reich pour se dĂ©fendre des SoviĂ©tiques. Dans le camp allemand de Titovka, la fille de Pietari est une sage-femme guĂ©risseuse qui avorte les prisonniĂšres violĂ©es dans « l’Étable ». Folle amoureuse de Johann, l’officier allemand photographe et commandant en second du camp, elle parvient Ă  le sĂ©duire lors d’une virĂ©e dans un fjord perdu… Ces quelques jours scellent un amour inconditionnel, bien qu’impossible en raison de la guerre. Des amis, des bourreaux, des enfants, un pĂšre gravitent autour d’eux tandis que les Ă©vĂ©nements, historiques ou personnels, ballottent les individus. D’un abord complexe, tant en termes de construction temporelle que de vocabulaire et de narrateurs successifs, ce choeur polyphonique dĂ©structurĂ© est nĂ©anmoins portĂ© par un souffle incroyable qui dĂ©fie le rĂ©sumĂ©. La verve aussi triviale que poĂ©tique, qui parvient avec talent Ă  conjuguer la beautĂ© de l’amour, la richesse de la nature et l’horreur des comportements humains, le contexte gĂ©opolitique, les us et coutumes de Laponie, les connaissances botaniques, enfin la parfaite maĂźtrise de Katja Kettu Ă©lĂšvent ce maelström original au rang d’épopĂ©e.