La Rêveuse ; 1

YAO FEI LA

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Li Mengling, jeune Chinoise de seize ans, fan de mangas, accumule les retards au lycée et s’évade en rêve. La voilà supernana, capable de soulever une maison d’une seule main, star de cinéma, amoureuse… Elle s’envole, au propre et au figuré, guidée par une émule de la fée Clochette, An’nuo, rebaptisée Annie par le traducteur pas très inspiré.

Nouvelle venue de la bande dessinée asiatique, cette BD chinoise s’inspire des comics pour les exploits, mais se réfère aussi aux contes traditionnels, chinois ou européens, voire à des épisodes historiques revisités : Blanche Neige y voisine avec Hitler. Il est vrai que l’héroïne a croisé une équipe de cinéma ! Le père, fondu de dessins animés, robot justicier à ses heures, rappelle la thématique des mangas japonais comme le graphisme : tour à tour brunette ou blonde évanescente en rêve, Mengling écarquille de grands yeux, assortie de son double grimaçant qui exprime les sentiments négatifs. L’ensemble est un peu brouillon, reflet d’un imaginaire adolescent, chargé de stéréotypes mais sympathique. Sens de lecture européen.