La Prisonnière du temps

MORTON Kate

Birchwood Manor est une demeure de rêve au bord de la Tamise. Edward Radcliffe, jeune peintre talentueux, y passe l’été 1862 entre amis ; là, un drame affreux se déroule, sa fiancée meurt et le modèle, la splendide Lily, disparaît ainsi qu’un fabuleux diamant familial. 2017, une jeune archiviste, Elodie, examine une sacoche à inventorier : c’est celle d’Edward. Fascinée, elle redécouvre peu à peu les lieux et l’histoire.  Un fantôme : celui de la superbe Lily, personnage étrange et très contesté ; une légende, celle d’une merveilleuse maison, dont la lumière apaise les peurs. La terne Elodie s’emballe et lance quantité de recherches la reliant au destin tragique de sa mère, pianiste géniale morte prématurément, le tissu des habitants du manoir s’enrichit. Avec une science subtile, Kate Morton (Les heures lointaines, NB octobre 2011) entremêle les fils de la vie de tous les habitants successifs, avec quelques drames atroces qui se révélent peu à peu. Peinture et musique nourrissent les passions ; les objets, perdus, trouvés, ramassés, interfèrent sur les destins, le rôle des horloges est assez étrange. Patiemment, l’auteure, australienne mais plus anglaise que nature, raboute les fils du temps…Un chef-d’oeuvre qu’on ne lâche à aucun moment. (E.B. et L.D.)