La prière du tueur

PATTISON Eliot

L’ex-inspecteur Shan enquête sur des meurtres avec mutilations commis dans le cadre pittoresque d’une montagne sacrée du Tibet, meurtres qui impliquent ses compagnons habituels, deux vieux lamas, et deux ethnologues américains venus pour comparer les civilisations tibétaines et navajos.

 

Comme dans ses précédentes aventures (cf. L’oeil du Tibet, NB juin 2004), Shan ne pourra trouver la solution qu’après de nombreuses péripéties. À vrai dire, l’intrigue, au demeurant très compliquée, surréaliste et peu crédible, n’est là que pour servir de support à l’évocation d’un Tibet dominé par l’envahisseur chinois parfois sincère, plus souvent corrompu et brutal, qui ne se maintient que par la force militaire et les nombreux camps de rééducation. La population, toujours imprégnée de superstitions et attachée à ses traditions religieuses, se heurte à la violence du rationalisme chinois. L’écriture, agréable et imagée, donne une excellente description de la vie paysanne et de l’influence persistante des lamas. On perçoit l’attachement de l’auteur au Tibet, à ses croyances, à ses habitants.