La poupée de Ting-Ting

ROMAN Ghislaine, LEJONC Régis

Ting-Ting et sa grand-mère partent pour la rizière, accompagnées d’un vieux buffle. Soudain, la petite fille s’aperçoit que sa poupée n’est plus dans sa poche, une poupée que son père, artisan, a confectionnée pour elle avant sa mort. C’est la panique ! Ting-Ting réfléchit, se demande où elle a pu l’oublier et soudain se souvient : sur l’établi et sa mère l’a sûrement emportée avec les autres poupées qu’elle part vendre sur le marché. Voyant la tristesse de sa petite-fille, sa grand-mère lui conseille de confier son secret au creux d’un arbre. Un héron qui porte une marque étrange sur le dos survole les lieux…

La poupée et sa valeur affective depuis la mort du père, la sagesse de la grand-mère qui ne force pas la confidence mais trouve un moyen magique de soulager l’enfant, l’importance de la nature : tout participe à la charge émotionnelle de cet album avec, en proportion égale, le traitement graphique au pastel et en numérique. Somptueuses, avec des paysages inspirés de la peinture japonaise mais aussi des gros plans superbes sur les visages et des esquisses légères dans le vide pour l’évocation du père disparu, les illustrations fascinent. (A.-M.R.)