La planète des 7 dormants

AYMON Gaël

Un vaisseau spatial endommagé, dont l’équipage réduit (11 personnes) souffre de nombreuses dissensions, se pose sur une planète inconnue, dans un désert. Celle-ci porte les traces de la présence d’êtres humains : un tombeau composé de sept stèles. Alors que trois personnes partent découvrir si la planète serait habitable (présence d’eau), la seconde lieutenante est assassinée. Puis des autochtones approchent ; grâce à leur « interprète », un Empathe, qui ressent les émotions de ses interlocuteurs, l’équipage comprend qu’on les prend pour des sauveurs : ils sont 7, autant que de stèles. Est-il sage de jouer le jeu ?   L’ambiance space opera, exploration et suspense laisse rapidement la place à des problèmes et questions familiers. Le roman rejoue au niveau des planètes le processus de la colonisation terrestre. Le racisme, les préjugés, le sentiment de supériorité sur l’ «indigène», les calculs et jeux de pouvoir, puis l’emprise d’une religion obscurantiste, forment la trame d’une intrigue qui privilégie la réflexion sur l’action. Ça discute beaucoup au fil des pages, dans l’équipage et chez les autochtones, ça intrigue et ça louvoie. On peut trouver le propos longuet malgré sa pertinence. Il y a plus d’action et de révélations dans la fin alambiquée. (M.D. et A.E.)