La petite fille qui rêvait d’oies

KÉRILLIS Hélène, DEBON Nicolas

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Tout là haut dans le Grand Nord le village est prospère car chaque nuit les parents de Nuaq rêvent. Ils rêvent d’oies qui volent en triangle, et le lendemain la chasse est bonne. Un matin de printemps, aucun songe dans la nuit, et les chasseurs rentrent bredouilles. Ses parents expulsés du groupe, Nuaq, la petite fille, s’efforce de rêver, et réussit. Les oies et la prospérité sont de retour. Hélas, un matin de printemps elle se réveille à son tour, la tête vide et le chaman, hargneux, incite violemment les habitants à l’obliger à partir.

Ce conte issu de la tradition inuit donne son importance aux symboles, au poids des songes et au rôle des coeurs purs face à la laideur et à la tromperie. Sur fond blanc, une illustration essentiellement bicolore allie les tons pastel d’ocre doux des tentes et des vêtements esquimaux au bleuté glacial de la banquise.