Là où je vais

PARONUZZI Fred

Il suffit parfois de 3300 secondes pour que tout bascule, annonce la quatrième de couverture. Ce n’est pas tout à fait exact ; la vie de Clément a basculé avec la mort de sa soeur, celle d’Océane le jour où son danseur d’un soir l’a violé avec brutalité. Mais cette heure est décisive, car ils entrevoient ou décident d’un nouveau départ dans la vie. Ilyes, l’émigré, a la révélation de son réel charisme d’acteur. Pour chacun, l’aide ou la rencontre d’un adulte sera un élément efficace. Seule, Léa, folle de joie du « oui » de Julie, se confirme à elle même une homosexualité et proclame « personne ne me dictera ma conduite ». Au diable l’adulte.

 

Quatre courtes nouvelles, où l’unité de temps, l’heure, est le seul critère qui réunit ces quatre adolescents. Ils se connaissent à peine, chacun pris intensément dans son expérience de vie, dont les trois autres ne sauront rien. Leurs quatre voix usent du langage de cour de récré, sans avoir la force de l’écriture d’une nouvelle littéraire. Pris en chemin, on les laisse en chemin. Cependant il ressort de ces tranches de vie une certaine tendresse mélancolique pour ces quatre jeunes qui s’en vont vers leurs destins.