La Onzième Heure

PESTRE Isabelle

Lisbeth, onze ans, est malheureuse, mais l’ennui et la mélancolie s’estompent au moment des vacances d’été. C’est avec une joie discrète que la fillette retrouve la maison familiale des Charentes et son jardin face à l’océan. Ses parents ne lui accordent guère d’attention, et elle vit sans bruit pour ne pas irriter les grandes personnes. Insignifiante et presque invisible pour les siens, elle trouve grâce aux yeux d’un jeune immigré albanais rencontré près de la plage. Elle lui apprend quelques mots de français, il s’attache à ses rires enfantins…

 

Perceptible dès les premières pages, le drame se noue par ellipses dans une écriture poétique et nuancée. L’auteur explore avec finesse les sentiments de l’enfant privée d’amour maternel, silencieusement repliée sur sa souffrance, et dont la solitude s’accorde avec celle d’un clandestin. Comment alors préserver ce bonheur tout neuf d’être écoutée, considérée? Un premier roman grave et touchant.