La nègre

ROUANET Marie

Renée, poète et potière, vivote de son oeuvre. Elle rencontre une femme fortunée dont elle espère d’importantes commandes. Toutefois une des commandes s’avère d’un genre particulier… Cette ancienne beauté veut faire de Renée l’instrument de sa vengeance contre son mari, responsable de l’accident qui l’a défigurée. Elle doit, documents à l’appui, dénoncer le passé de ce couple pervers. Voilà la jeune fille plongée dans l’univers sordide de la pédophilie. Malgré scrupules et mises en garde, Renée se laisse tenter par d’importantes sommes d’argent….  L’intrigue s’étire péniblement et manque de crédibilité mais, fort heureusement, est évité le piège d’un surcroît de réalisme, recette bien éculée, dans le récit des turpitudes évoquées. On retrouve également le charme de l’écriture de Marie Rouanet, son sens de la nature et son art des descriptions, ici du Pays Nantais, une qualité déjà présente dans Quatre temps de silence (NB novembre 1998). Un roman qui se laisse lire, sans plus.