La mort lente de Luciana B.

Le narrateur, journaliste et auteur de romans à faible tirage, est réveillé un matin par la voix anxieuse de Luciana qui, dix ans auparavant, lui a servi de secrétaire. C’était alors une étudiante intelligente et efficace, sympathique et fraîche. Quand elle arrive chez lui, quel choc, elle a vieilli de vingt ans ! Elle est persuadée que la mort de quatre de ses proches au cours de cette décennie est l’oeuvre d’un écrivain de polars cruels et compliqués, très célèbre, pour lequel elle avait travaillé. Elle pense que sa grand-mère, sa jeune soeur et elle-même pour finir seront les prochaines victimes. Le narrateur doit intercéder – mais comment ? – auprès du romancier diabolisé. Et si elle était tout simplement mythomane, voire paranoïaque…

Ce roman est sans conteste fort bien écrit et la première moitié se dévore allègrement – « on marche ! ». Puis, quand tous les faits sont systématiquement repris et leur mécanisme démonté par le suspect, l’intérêt faiblit car tout ce qui est dit est trop attendu. Les références très littéraires à l’oeuvre d’Henry James atténuent elles aussi le suspense. La fin n’est pas très convaincante et on se dit que le titre était déjà trop explicite.