La mort de Sigmund Freud : l’héritage de ses derniers jours

EDMUNDSON Mark

Les deux dernières années de la vie de Freud furent particulièrement éprouvantes. Tandis que le cancer de la mâchoire dont il souffrait depuis quinze ans empirait rapidement, il dut quitter son antre de Vienne, sa bibliothèque et ses antiquités, pour échapper à la barbarie nazie. Réfugié à Londres, avec sa fille Anna qui lui servait de garde malade, il reçut avec plaisir la consécration scientifique de l’Académie Royale, ce à quoi il aspirait, mit la dernière main à son livre provocateur « Moïse et le monothéisme », et convainquit son médecin de l’aider à mourir quand le moment serait venu.

 

Grand admirateur de Freud, Mark Edmundson effleure les grands thèmes de ce dernier et s’attache particulièrement à celui développé dans le dernier livre du savant : la fascination du genre humain pour les dictateurs et le fondamentalisme, qui resteront toujours un danger. Se référant au livre, mais aussi aux analyses qui en ont été faites, il trouve là l’occasion de démontrer à la fois la sagesse et l’ambiguïté, le génie et l’humour, la profondeur de réflexion et la capacité visionnaire du Maître.