La mélancolie de Haruhi Suzumiya

TANIGAWA Nagaru

Kyon, le narrateur, entre en seconde. Dans sa classe, la jolie Haruhi, maussade et renfermée, voudrait désespérément que quelque chose sortant de l’ordinaire arrive, une visite d’extra-terrestre, un phénomène occulte. Mais rien. Que du quotidien banal de lycéen. Haruhi décide alors de fonder un club pour enquêter sur l’étrange, où elle entraîne le narrateur, trop faible pour résister, et trois autres victimes. La brigade ne trouve pas grand chose à se mettre sous la dent. En revanche, Kyon découvre bientôt d’incroyables choses sur certains de ses membres…

L’inspiration manga est évidente (ou la source est commune) dans ce roman. Haruhi est un personnage haut en couleurs, autoritaire, excessive, fantasque, et ses rapports avec une de ses condisciples frôle le sado-masochisme, avec dominante et soumise, et fétichisme du costume (de soubrette) très japonais. À l’insu de l’héroïne, le fantastique s’invite, avec des notions compliquées d’ « entités pensantes de données compilées », de voyages dans le temps et de mondes parallèles, mais les aventures demeurent restreintes. Le livre traite finalement davantage de l’éveil de la sexualité, du passage de l’enfance (ses rêves de toute puissance) vers l’âge adulte (le réel réenchanté par le désir et l’amour). Une authentique curiosité.