La malédiction de la Méduse.

EMPTAZ Érik

Le 2 juillet 1816, la frégate « La Méduse » s’échoue en face des côtes du Sénégal sur un banc de sable pourtant bien signalé sur les cartes. Commandée par un officier buveur et incompétent, elle fait partie d’un convoi militaire chargé de récupérer un territoire rétrocédé à la France par les Anglais. À bord, le futur gouverneur et son épouse, soldats, marins et passagers sont soignés par le jeune médecin Jean-Baptiste Savigny, jusqu’au moment fatidique de l’accident. Après trois jours d’attente angoissée, on décide de construire un radeau sur lequel s’entassent les cent cinquante hommes qui ne peuvent embarquer sur les chaloupes chargées de remorquer le fragile esquif, bientôt abandonné à son sort tragique. Seulement quinze rescapés sont miraculeusement retrouvés, dont Savigny qui s’était résolu à découper des cadavres, leur ultime nourriture de survie. Cette histoire authentique, livrée aux journaux, déclenche un scandale retentissant et inspire à Théodore Géricault son fameux tableau. La vigoureuse truculence de l’auteur, son réalisme cru, son ironie grinçante, animent avec vitalité ce brillant et talentueux récit.