La Maison Golden

RUSHDIE Salman

Janvier 2009. Le jour de l’investiture de Barack Obama, NĂ©ron Golden, richissime Indien septuagĂ©naire, arrive Ă  New York avec ses trois fils et s’installe dans le quartier rĂ©sidentiel des « Jardins ». RenĂ©, un voisin trentenaire, cinĂ©aste documentariste dĂ©butant, s’intĂ©resse, pour son futur film, Ă  cette curieuse famille au passĂ© mystĂ©rieux. Sa propre vie se mĂȘle dĂ©sormais Ă  celle de La Maison Golden : il en dĂ©couvre la complexitĂ©, la duplicitĂ©, et recueille ou imagine d’éventuelles tragĂ©dies, passĂ©es ou futures, voire actuelles.   L’imagination foisonnante de Salman Rushdie (Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, NB novembre 2016), son immense culture littĂ©raire et cinĂ©matographique, tant orientale qu’occidentale, sont assumĂ©es par RenĂ©, le narrateur, personnage attachant et double de l’auteur, Ă©videmment. DĂ©peignant la chute d’un empire, le romancier dĂ©nonce les erreurs de notre monde, fait une satire piquante de ses nouveaux modes de pensĂ©e, des querelles aussi vaines qu’infinies Ă  propos de l’identitĂ©. Mais il reste avant tout un crĂ©ateur de personnages romanesques inoubliables, complexes et attachants. À la fois conte envoĂ»tant, roman hyperrĂ©aliste, script de film, ce livre est un rĂ©cit inclassable aussi Ă©clatĂ© et divers que notre monde globalisĂ©, incarnĂ© ici par les mĂ©tropoles que sont New York et Bombay. (C.P. et M.-C.A.)