La maison du pont

CHAMBERS Aiden

Jan, dix-sept ans, sort Ă  peine d’une dĂ©prime et ne rĂȘve que d’une chose : fuir, tout et tout le monde. La maison du pont Ă  pĂ©age, voilĂ  la situation idĂ©ale pour ce fĂ©ru de lecture et d’écriture bien dĂ©cidĂ© Ă  vivre et parler vrai. Il lie amitiĂ© avec Tess et tout va bien jusqu’au jour oĂč l’étrange Adam dĂ©barque et s’incruste. Qui est-il, d’oĂč vient-il ? Jan passe de l’irritation Ă  la sĂ©duction. Les relations tournent et se retournent, jusqu’au dĂ©nouement oĂč l’on connaĂźtra la fin du « mystoire ».

Comme le dieu Janus des Romains, souvent mentionnĂ©, tout est double dans cette histoire, Ă  commencer par les personnages. Double visage, double jeu, l’ambiguĂŻtĂ© est permanente. Faire semblant ou ĂȘtre soi-mĂȘme, revenir en arriĂšre ou affronter le futur, se rĂ©fugier dans la folie
 Le roman est fondĂ© sur le thĂšme de l’identitĂ©. La construction est intĂ©ressante, avec des lettres sans dĂ©but, comme si elles continuaient une conversation, qui donnent le ressenti de ceux que Jan a quittĂ©s, ses parents, son amie Gill. Le texte original a Ă©tĂ© publiĂ© en 1992 et cette traduction tardive peut lasser par quelques longueurs et digressions mais la qualitĂ© d’écriture, la richesse de rĂ©flexion, les personnages attachants en quĂȘte de vĂ©ritĂ© soutiennent l’intĂ©rĂȘt. L’auteur a reçu le prix Hans Christian Andersen 2002 pour l’ensemble de son oeuvre.

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