Début du XXe siècle : la Finlande vit une période de troubles politiques face à la grande Russie. La maison des orphelins accueille des pensionnaires venant d’Helsinki, comme Eeva, jeune adolescente fière et intelligente. Troublé par sa beauté, le médecin de l’orphelinat l’engage à son service à la mort de sa femme : l’entourage jase… Eeva décide de partir pour retrouver son ami d’enfance Lauri et découvre qu’il s’est laissé entraîner dans l’action révolutionnaire… On retrouve avec plaisir l’écriture sensible et évocatrice du précédent roman, Les petits avions de Mandelstam (NB juin 2005). D’une histoire apparemment ordinaire, l’auteure fait un récit dramatique décrivant avec justesse et subtilité l’univers intime de ses personnages et leur désarroi face à leur destin. Au fil du temps, elle intensifie l’atmosphère tragique autour d’eux et apporte alors à son récit une tonalité grave et oppressante. Un beau roman émouvant sur l’amitié et l’amour, sur fond de lutte politique.
La maison des orphelins
DUNMORE Helen