La maison de l’assassin

AICHNER Bernhard

Lorsque Blum, mĂšre de deux jeunes enfants, directrice d’une entreprise de pompes funĂšbres, aperçoit dans un magazine l’image d’une femme conservĂ©e par plastination qui lui ressemble Ă©trangement, elle se prĂ©cipite chez le crĂ©ateur de cet « objet d’art ». Il la conduit dans un immense hĂŽtel perdu au milieu de la forĂȘt oĂč vivent encore le pĂšre et le frĂšre de cette orpheline adoptĂ©e qui Ă©tait sa soeur. Au mĂȘme moment, la police dĂ©couvre les restes d’une des cinq personnes qu’elle, Blum, a tuĂ©es pour venger l’assassinat de son mari. Elle doit fuir.   Dans La Maison de l’assassin, deuxiĂšme tome de l’histoire de Blum, l’hĂ©moglobine ruisselle. Meurtres, suicides, accidents provoquĂ©s accompagnent l’hĂ©roĂŻne (malgrĂ© tout extrĂȘmement attachĂ©e Ă  ses enfants !). Les personnages sont hors normes : un spĂ©cialiste de la plastination, ce traitement des morts qui prĂ©sente leur anatomie de façon durable et agrĂ©able Ă  regarder, un jeune homme qui peint des tableaux en massacrant des lapins, un vieil homme rĂ©gnant seul sur un immense hĂŽtel dĂ©sert, etc. L’avalanche de pĂ©ripĂ©ties gore de cette geste trĂ©pidante, aux phrases courtes, agrĂ©mentĂ©es d’innombrables mĂ©taphores, n’efface pas son cĂŽtĂ© rĂ©pĂ©titif et l’atmosphĂšre est trĂšs artificielle. (C.P. et B.T.)