Le syndrome E

En Haute Normandie, cinq corps mutilés sont exhumés par un bulldozer. À Lille, un film vieux de cinquante ans provoque la cécité du collectionneur qui le visionne. Les deux enquêtes menées en parallèle par deux policiers atypiques – le schizophrène commissaire Sharko et le “flic” Lucie Hennebelle – n’en feront qu’une lorsque des individus tuent pour récupérer la bobine et que, du Caire au Canada, une piste mène sur les traces d’un cinéaste psychopathe génial.

À partir du stress, de la peur et de la folie, dans des pages où il faut s’attendre à croiser le mal absolu, Franck Thilliez (cf. L’anneau de Moebius, NB décembre 2008) aborde avec une précision clinique le monde effroyable et glaçant de la manipulation mentale avec son cortège d’expérimentations et de dérives. De main de maître, avec autant de soin apporté au fond qu’à la forme, il crée une tension permanente en de courts chapitres où l’efficacité dramatique s’accompagne d’intéressantes données historiques et médicales.