La légèreté

MEURISSE Catherine

Sur une plage, seule, Catherine Meurisse, marche « sur une autre planète ». Quelques jours avant, un 7 janvier, elle se souvient : ses rêves ou ses cauchemars sentimentaux avec un homme marié, le bus 69 qu’elle rate, son retard à la conférence de rédaction, Luz qui lui dit de ne pas monter, la « prise d’otages », les voisins qui les hébergent et les rafales de kalachnikov… Le carnage, tous ou presque  seront assassinés, ses amis, ses héros, son mentor… Que peut-elle faire maintenant ? Peut-on vivre encore ? À quoi se raccrocher ? La beauté peut-être…   Après Luz et son Catharsis, Catherine Meurisse raconte avec pudeur, mais avec ses tripes, sa lente et presque impossible reconstruction après l’horreur à laquelle elle avait échappé que par un incroyable hasard. Toute la France s’était réveillée meurtrie, elle l’avait vécue en direct et aurait dû en être. Comment après rire, écrire, dessiner, vivre, suivie de gardes du corps en permanence ? Elle essaye alors de retrouver ses moments heureux. La beauté, oui la beauté… retrouver le syndrome de Stendhal. C’est la Villa Médicis, à Rome qui l’accueille, lui redonne le goût de vivre. Son dessin brut, direct, efficace l’atteste. Elle nous a fait du bien en nous faisant partager sa tranche de vie si difficile. (C.D. et A.D.)