La Langue de ma mère

LANOYE Tom

À quatre-vingts ans, après une attaque cérébrale, Josée devient aphasique. Déchéance suprême pour cette maîtresse femme à la langue bien pendue, comédienne dans la troupe amateur de la petite ville belge de Sint-Niklaas, comédienne aussi à la maison où elle règne sur ses cinq enfants, sur son mari et sur la boucherie familiale. Incapable de communiquer, Josée perd progressivement tous ses repères et meurt deux ans plus tard.

 

Son fils cadet, dramaturge et romancier flamand renommé, décide de ressusciter la langue de sa mère dans toute sa vivacité. Son projet avorte tant que le père vit, car il lui est impossible de dissocier ses parents. Après de nombreux faux-fuyants, racontés avec verve, il livre enfin ses souvenirs, d’un ton à la fois tendre et caustique. Son récit est baroque, dense et malicieux, avec de nombreux apartés et retours en arrière, comme autant d’instantanés faisant revivre une époque, un quartier d’artisans industrieux et une femme hors normes.