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1941, Birmanie centrale. Des nationalistes s’insurgent contre les Anglais avec l’aide de forces supranaturelles : myriades d’insectes tueurs, grêlons assassins, etc. Leur médium est un jeune Anglais, Alex, le fils du gouverneur passé à l’ennemi par amour du pays et d’une belle autochtone. Son jumeau, Lance, officier dans l’armée britannique, croit que son frère est otage et conduit les soldats chargés de localiser, dans la forêt, les combattants aux pouvoirs magiques.
Un prologue superfétatoire cannibalise neuf planches d’un scénario qui gagnerait à progresser plus dynamiquement. Les héros ressemblent moins au comédien Hugh Grant que dans le premier tome Les miroirs de l’ombre (N.B. octobre 2006), et le dessin – réaliste, très encré de noir, légèrement théâtralisé – s’est débarrassé de ses maladresses, encore que le rendu graphique de la jungle de glace ne soit pas vraiment évocateur : heureusement, le titre aide ! Les héros, très froids, n’émeuvent pas.