La Grammairienne et la Petite Sorcière

BONNAND Alain

Un écrivain, d’abord réticent, adresse de courts billets à une enseignante-chercheuse qui l’a contacté par Internet avant d’organiser une rencontre. Dans ce courrier, il évoque certains de ses propres écrits, livres d’après lui couronnés de succès, des poèmes rédigés jadis enfermés dans une malle, ses aventures, en particulier celle, vingt ans auparavant, avec Sylvie. La seconde partie évoque ses relations avec cette jeune femme, reprenant les notations d’un carnet et les lettres qu’il lui adressait par journal interposé. De cet ensemble désarticulé, de ces quelques mots égrenés, on retire un sentiment de malaise et d’incompréhension. Le narrateur vante tant ses exploits féminins que ses succès d’auteur, les éditeurs étant à ses pieds. Emploi répété de procédés littéraires : chaque fragment de phrase contient tout et son contraire, blanc et noir, affirmation et négation. Un opuscule dont on cherche en vain à saisir le sens. (M.F. et D.C.)