La fin du monde a du retard

Julius, pensionnaire d’un asile psychiatrique, est persuadé qu’un complot international, ourdi par la sinistre organisation Tiresias, a programmé la fin du monde. Il s’est donné pour mission de le déjouer et s’échappe de la clinique en entraînant avec lui Alice, jeune amnésique dont il est amoureux. Les événements spectaculaires déclenchés par les deux évadés mettent sur le grill le commissaire Gaboriau, à la veille d’une retraite bien méritée. J.M. Erre (Le mystère Sherlock, NB mars 2012), déjà auteur de quatre romans de la même veine humoristique, conduit le lecteur par un itinéraire tortueux à un rythme échevelé, de péripéties périlleuses en rebondissements plus ou moins plausibles. Rencontres étonnantes de personnages extravagants et aventures incongrues s’accumulent. L’histoire, farfelue, tourne en ridicule, souvent avec esprit, les certitudes vite acquises et les us et coutumes de notre société. On rit, mais pas toujours, on passe cependant un bon moment sans prétention.