La Fin de la Vieille Garde

AUCHINCLOSS Louis

À la mort d’Ernest Saunders en 1945, à quatre-vingt-quatre ans, son ami et associé du même âge, Adrian Suydam, évoque leur vie commune au sein du cabinet d’avocats d’affaires qu’ils ont fondé à leur sortie d’Harvard. Adrian, fier de sa « vieille ascendance new-yorkaise », est beau, riche, et ses hautes relations sont très utiles, mais c’est Ernest qui a été le principal artisan de leur succès. D’origine plus modeste, moins séduisant, il est habile, ambitieux, très conservateur, conscient qu’une solide législation est nécessaire à une jeune nation.

 

De formation juridique, Louis Auchincloss a publié son premier roman en 1947, suivi d’une soixantaine d’autres ouvrages, avant de mourir. Il mêle ici la vie professionnelle et familiale de deux hommes très différents liés par une amitié indéfectible. Avec habileté, il insère dans le récit des témoignages – en italique – qui donnent un reflet d’authenticité à cette description minutieuse d’une société conventionnelle, aux codes de bienséance très stricts, contrainte à se moderniser. Le style, un peu compassé, convient à cette histoire sur La fin de la Vieille Garde, un monde disparu.