La fille verte

CUVELLIER Vincent, ENGMAN Camilla

Un départ pour un appartement plus petit, une nouvelle école : le déménagement perturbe une petite fille, d’autant plus que son père est provisoirement sans travail. Tandis que son frère se fait rapidement des amis, elle se sent seule et trouve refuge dans un coin de jardin partagé. Pour un temps, regarder, toucher, humer, garder tous ses sens en éveil la maintiennent vivante, mais peu à peu, elle s’identifie à du bois mort et dépérit. Comme le printemps qui revient, la petite fille, lasse de sa vie de plante verte, refait surface. 

Arbres, feuillages dans des tons gris verts expriment la douceur et le calme de la nature qui permet de se ressourcer, puis deviennent symboles d’un repli sur soi. La maison, la famille n’apparaissent jamais. Tout est vu à travers l’enfant, sourde au monde extérieur, prise dans le brouillard de sa tristesse. Le texte, très long, avec des phrases courtes, des structures répétitives, donne un rythme monotone à l’histoire. S’il est vrai que l’album reflète bien une déprime passagère avec de belles aquarelles, il a peu d’attrait pour des enfants en âge de lire une histoire illustrée.