La fille électrique

SIMI Giampaolo

Drogué, paranoïaque, Cochise est à dix-huit ans un caïd de quartier. Repenti, il a donné à la police des tuyaux sur une réunion de chefs de zone, mais très vite la vox populi l’accuse d’avoir tué deux fillettes lors d’un règlement de comptes entre mafieux. Récemment promue à la brigade criminelle, Rosa, naguère étudiante en philosophie, est chargée de sa protection et commence à douter de sa culpabilité. Cochise pourra-t-il vraiment, malgré l’acharnement de mystérieux traqueurs, la mener vers celui qui dirige tout de l’ombre ?

 

Huitième livre de Giampaolo Simi, mais troisième seulement à être traduit en français, ce roman noir se lit d’une traite. Dès les premières lignes, le portrait de la jeune femme est campé, une fillette autrefois crédule qui a dû se colleter à la réalité. Elle râle d’abord de devoir s’occuper d’un « petit rebut de banlieue », antipathique et violent, mais peu à peu, tous deux s’apprivoisent. Les péripéties s’enchaînent, l’écriture – phrases courtes, vocabulaire simple – est nerveuse et rapide, à l’image de l’adolescent cyclothymique et de la jeune femme déterminée. Quant au suspense, il reste entier jusqu’à la fin.