La Fée Benninkova

BARTELT Franz

Clinty Chabot est un pauvre handicapé aux jambes tordues, avec un dos de travers et beaucoup de tics. Un soir à minuit, une fée tape à sa porte : sans défense puisqu’elle a perdu sa baguette magique, elle est poursuivie par les « grand lutins noirs » qui veulent sa mort, et ne peut plus retenir une envie pressante. Accueillant puis charmé, le malheureux raconte à son invitée surprise ses mésaventures avec une caissière de supermarché qui, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, lui a fait découvrir pas à pas les merveilles de la nudité féminine.

 

Un conte de fées noir, humoristique et paillard. On compatit juste ce qu’il faut à la douloureuse existence du héros, assez stupide pour se laisser très vite embobiner par les formes opulentes de l’aguicheuse, son double jeu, sa perversité, bref cette rouerie que l’on dit féminine. On retrouve le style alerte et coquin de l’auteur qui sait enjoliver des situations banales (La mort d’Edgar, NB avril 2010), agrémenté de quelques réflexions philosophiques et piques contre le monde moderne, et d’un final à l’humour noir. Un petit moment de détente.