La dernière partie

MYŚLIWSKI Wiesław

Perpétuel insatisfait, il change souvent de domicile, de métier, et de compagne. Il se promet constamment d’actualiser son vieux carnet d’adresses déglingué, ce qui lui permettrait peut-être de mettre un peu d’ordre dans ses souvenirs. De ce fait, ce sont principalement des proches qui lui reviennent en mémoire : sa mère, quelques artisans de sa bourgade natale, mais surtout Maria, sa maîtresse lorsqu’il était étudiant. Elle lui écrit depuis de nombreuses années des lettres enflammées, auxquelles il répond rarement, bien qu’il pense toujours aimer cette femme, maintenant mariée et mère de famille.  Wiesław Myśliwski (L’Art d’écosser les haricots, NB décembre 2010), scénariste et écrivain, a obtenu par deux fois l’équivalent polonais du Prix Goncourt. Le carnet d’adresses qui se révèle inexploitable sert de prétexte à une divagation dans le passé. Il permet à l’auteur de faire défiler des personnages qui n’ont souvent rien à voir entre eux. Certains auraient pu d’ailleurs faire l’objet d’un roman distinct, particulièrement Maria. Quelques-uns s’avèrent pittoresques ou présentent un profil psychologique original. Des réflexions plus ou moins pertinentes sur la vie, la mort, le temps qui passe, l’art, la connaissance de soi, parsèment ce long roman. (P.S. et J.C.-N.)