La dame blanche

BOBIN Christian

La dame blanche n’est autre que la cĂ©lĂšbre poĂ©tesse amĂ©ricaine Emily Dickinson. VĂȘtue de blanc pendant sa vie, elle l’est aussi Ă  sa mort, couchĂ©e dans le cercueil blanc qui sera dĂ©posĂ© au cimetiĂšre d’Amherst en Nouvelle-Angleterre. Les habitants de la petite ville l’ont surnommĂ©e le « Mythe » tant elle vit depuis longtemps en recluse dans la maison familiale. Face au rigorisme de son pĂšre, au puritanisme de l’époque, au conformisme de son milieu, elle entend mener seule sa quĂȘte sur la vie, la mort, Dieu, le monde, elle-mĂȘme. L’écriture lui paraĂźt le moyen le plus appropriĂ©. Son oeuvre abondante ne sera vĂ©ritablement dĂ©couverte qu’aprĂšs son dĂ©cĂšs.

 

Dans une succession de petits tableaux reprĂ©sentatifs d’un moment, Christian Bobin tente, en poĂšte, d’éclairer la personnalitĂ© complexe de son hĂ©roĂŻne. Quel Ă©trange parti pris que ce retrait dont elle fit preuve ! À certains Ă©gards, peut-ĂȘtre fut-il pourtant moins radical qu’il n’y paraĂźt si l’on en juge par ses lettres passionnĂ©es Ă  un certain nombre de correspondants. Un document trĂšs instructif.