La dame à la cassette.

ALEXANDRE Philippe, L'AULNOIT Béatrix de

La dame à la cassette, c’est Louise-Yvonne Casetta, une trésorière en second du RPR, jugée récemment dans l’affaire des marchés truqués de l’Île-de-France. Des années durant, pour le compte de son parti, elle invitait les entreprises à faire des versements d’argent liquide à l’organisation gaulliste. Au mépris de toute légalité. Son aventure est l’occasion pour les auteurs, tous deux journalistes, de faire le portrait d’une femme de tempérament, partie de rien, qui ne lâcha aucun nom tant aux médias qu’à ses juges. C’est surtout l’occasion de passer en revue toutes les turpitudes passées des autres partis pour le financement de leurs campagnes électorales. Les pages consacrées à Louise-Yvonne Casetta ne pesant qu’un tiers à peine du texte, ce panorama des magouilles de droite et de gauche a pour effet de “dédouaner” la femme à la cassette et de la faire passer pour une victime. Le lecteur-citoyen sort du livre édifié et vaguement écoeuré par le rapport de ses hommes politiques à l’argent et à la loi.