La conteuse des glaces

Rudes sont la terre, le climat et les traditions des hommes et femmes qui vivent là haut dans l‘immense pays de neige et de glace. La vieille Buniq se souvient du temps où, à peine sortie de l’enfance, elle décida de mener son rêve au bout. Ainsi devint-elle conteuse ! Pour en arriver là, il lui fallut convaincre l’un, entrainer l’autre et accomplir avec eux un voyage en quête des peuplades inuits, leurs coutumes, leurs croyances. C’est qu’il lui fallait avoir matière à raconter avant que n’arrive, dans longtemps, le moment pour elle d’aller s’asseoir sur la glace.

La relation qui unit la jeune Buniq à son grand-père est touchante et positive. Celle qui la lie à Taq, l’infortuné apprenti pêcheur, est drôle, et pleine de promesse. Coproduction Géo-Dargaud, l’album tient bien son rôle documentaire. La présentation BD allège le discours tout en posant le décor géographique et humain avec efficacité, réalisme et justesse. De son côté, le scénario permet d’introduire un flocon d’aventure. Très classique, le graphisme et son nuancier de couleurs sont en harmonie. Pourtant, malgré toutes ces qualités, il ressort de cet album comme une impression de « gentillet ».