La comtesse et le Parthénon : l’histoire de lady Elgin qui défia Napoléon et s’offrit le plus grand trésor de la Grèce antique.

NAGEL Susan

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On peut admirer au British Museum, à Londres, la collection Elgin qui rassemble des sculptures et des frises du Parthénon d’Athènes. Sauvées de la ruine selon les Anglais, pillées selon les Grecs, elles nourrissent une polémique depuis deux cents ans. En 1799, les relations entre l’Angleterre et la Turquie sont excellentes et le sultan Selim, pour complaire à son représentant Lord Elgin et à sa ravissante épouse, autorise le prélèvement d’antiquités en Grèce. Mary Elgin est une héroïne de roman : intelligente, cultivée, passionnée d’art et richissime… Son rôle dans cette affaire est indéniable.

 

Nourri par la correspondance abondante de Lady Elgin, le livre de Susan Nagel est tout à la fois une gazette mondaine et familiale, une observation fine des us et coutumes étrangers et la preuve d’une étonnante ouverture d’esprit d’une femme de cette époque. Sur fond de conflit entre l’Angleterre et Napoléon, le destin personnel de Mary et son divorce permettent aussi d’aborder le sujet de la condition des femmes au XIXe siècle. Un peu encombré de détails, le document est riche et intéressant.