La Chapelle Ajax.

LADJALI Cécile

Ajax, après avoir fauché des passants sur la route, lance sa DS du haut de la falaise et, entre ciel et mer, voit défiler sa vie. Chauffeur de taxi, il vit dans la cité Perséphone avec sa femme Tecmesse, a des maîtresses et pour remplir le vide de sa vie monotone devient peintre et architecte et réalise son chef-d’oeuvre : une chapelle. Guidé par son ange gardien Ingebörg, il voyage à Berlin, New York puis en Crimée où il fera la rencontre d’Ariel, l’enfant qu’il n’a pas eu et qu’il adoptera. L’intensité particulière de ce roman s’amplifie chapitre après chapitre. En entraînant avec lui le lecteur dans le suicide d’Ajax, l’auteur juxtapose, dans un même temps suspendu, la vie du peintre et ses errances pour aboutir à son chef-d’oeuvre et les tableaux qui se fixent dans la « toile » du pare-brise. Après Les Souffleurs (NB août-septembre 2004) qui avaient pour thème le théâtre, Cécile Ladjali, dans ce deuxième roman, à la pensée et l’écriture très sophistiquées, s’inspire de la mythologie grecque et de la démarche picturale de Mark Rothko.