Dans la chaleur caniculaire d’un dĂ©but de juillet, en Corse, le vieux Montadori va mourir. C’est lui qui tient la rĂ©gion sous sa coupe, manipulant les Ă©lections, rĂ©tribuant les hommes Ă son service de pĂšre en fils. Dans sa propriĂ©tĂ© au bord de la mer, il convoque lâun dâeux, Sandro Riucci, pour une ultime confidence. On chuchote. C’est Ă Sandro que revient l’honneur de conduire les funĂ©railles dans la Cadillac de parade. Mais sa toute jeune Ă©pouse Adriana, quinze ans, va troubler ce bel ordonnancement.  La sobriĂ©tĂ© du style de Marie Ferranti convient tout Ă fait Ă l’Ă©vocation de la Corse immobile, sous l’emprise des clans et le poids des traditions (La fuite aux Agriates, N.B. nov. 2000). Un excellent roman, trĂšs bref, teintĂ© de noir, uniquement Ă©clairĂ© par l’insouciance d’Adriana et la rutilante automobile.
La cadillac des Montadori
FERRANTI Marie
