La battue

Il ne voulait pas y revenir, là-haut dans les montagnes de son enfance. Une lettre de sa mère a suffi pour le convaincre. Les retrouvailles sont timides et chaleureuses avec sa mère, glaciales avec son père. Peu à peu aidé par Anouk, sa fiancée, il va se confier et se délivrer du poids de la culpabilité qu’il porte depuis la mort accidentelle de son frère aîné. La battue sera-t-elle enfin l’occasion d’une explication avec son père ? Gaël Brunet évoque avec pudeur et retenue l’enfance du héros, les silences dévastateurs face à un père autoritaire qui le tient pour responsable de la mort de son fils préféré, futur champion de ski. Des souvenirs aux ressentiments, du passé au présent, des non-dits aux vérités le chemin est long et chaotique. L’écriture est fluide et empreinte d’une grande sensibilité, mais le manque d’épaisseur des personnages et la lenteur du récit en estompent l’intérêt.