Kali : une histoire d’avant-hiver

HANDKE Peter

Mue par ses souvenirs et ses songes, la cantatrice à la voix déchirante part seule revoir sa mère, témoin d’un passé peuplé de fantômes, et rejoindre le « coin mort » dont on ne revient pas. Elle traverse des contrées étranges avant d’arriver à la mine de sel de Kali où vivent des réfugiés du monde entier, mal intégrés et traumatisés par une mystérieuse troisième guerre mondiale. Avant l’hiver, elle rencontre le maître du sel qui l’aime au fond de la mine. Pourra-t-elle néanmoins échapper à ce qui est écrit ?

 

Peter Handke, autrichien (La Nuit Morave, NB mai 2011), reprend les thèmes du voyage initiatique et de la mort. Un narrateur suit l’étrangère qui retrouve tout ce qui est perdu et accepte de risquer sa vie pour se laisser aller à aimer. Des émigrants étouffés par l’absurdité du monde trouvent refuge en leur travail dans une montagne de sel aux galeries souterraines labyrinthiques. Ce conte onirique, flou, chaotique, plein de contradictions et de symboles parfois difficiles à déchiffrer, désoriente, mais dégage un puissant charme poétique.